Sakalava Paradise

Vendredi 14 septembre. La gare routière de Diego encore déserte, je termine avec délectation ce voyage interminable en taxi brousse. 36h. Destination finale: baie de sakalava. L’impatience a grandi au fur et à mesure que les kilomètres ont défilé. Autant dire que c’est l’euphorie dans ma tête. Seulement dans la tête car physiquement je n’existe plus. Après plusieurs appels, notre dernier taxi est commandé. Dix minutes plus tard, le fameux chauffeur dit, la sauce, nous interpelle en faisant vrombir sa 4L

Un peu moins d’une heure plus tard et Stéphane, prof de kite sur la baie, embarqué en plus avec nous, la sauce nous dépose sur le parking du village des pêcheurs. Je ré équipe mes 27kg réglementaires sur le dos et le temps d’une courte marche, découvre le spot sur lequel je vais poser mon farda durant 6 jours. De l’eau turquoise. Du Sable blanc, des palmiers et du vent ! What else ?!

En vrai, Sakalava Paradise, j’ai pas vraiment envie de le décrire tellement c’était bien. Mais quand il faut, il faut. C’est important de pouvoir garder tout cela alors c’est parti pour la tentative d’immersion.

Le lodge se trouve au bout de la plage. Derniers efforts. Un petit paradis ambiance kitsurfschool. Du bois, du blanc, des fatboys sur une terrasse qui fait rêver. Je rencontre l’équipe de kiteParadise Madagascar qui nous accueille hyper chaleureusement. Une douche plus tard, on prend le premier petit déjeuner d’une longue série. Retrouver les crêpes, comme en Bretagne. Ici non plus, ils n’oublient pas l’ingrédient secret 🤩.

Pour la première nuit, je profite d’une tente Maki, autrement dit, bienvenue dans le monde idéal du camping améliorée . Une tente aux super dimensions avec vue directe sur la mer. Quoi de mieux après cette nuit « légèrement » mouvementée. Ça sent bon les vacances en tout cas!

Une heure de sieste plus tard, rendez vous avec les équipes de kite alizé qui nous explique le fonctionnement de la location de matériel ainsi que du restaurant de Béa à côté au besoin.

Le trajet et la fatigue n’aidant pas, je me tâte vraiment à me mettre à l’eau dès la première journée, mais rideuse de l’extrême que je suis, je ne peux résister. Go kitesurf… ce que je n’aurai pas du faire. Grosse cata. Peut être une heure de cours de perdue car j’ai l’impression d’avoir régresser comme jamais. Le pauvre Nourdine qui essaye de me driver comme il peut, ne lâche pourtant rien. Je ne tire plus de bord, mes water starts deviennent même compliqués. J’abdique. Ça sera mieux demain.

Avec Lolo, on décide alors qu’il n’est toujours pas l’heure du repos du guerrier. On prend nos habitudes chez béa qui nous prépare de nouveau un bon petit plat pour le dîner. J’ai été médisante durant le trajet en taxi brousse. La gastronomie Malagasy vaut le coup. La bas, il n’y a pas à se poser de question. Clairement tout est bon. Et quand vient le jour des langoustes, c’est là où tu remercies le ciel de ne pas avoir franchi le cap du végétarisme !! (Foutu végétariens !! – pardon ..!). La soirée s’ensuit, tranquille mimile, autour du billard. Les guests se rassemblent. Les sud af’ s’ambiancent gentiment autour d’un verre et d’un son bien choisi. Ambiance smooth… qui finit en bières sur bières, revanches et belles au billard.

Les jours se suivent et se ressemblent. Pour notre plus grand plaisir. Avec l’ensemble des invités, on commence déjà à former une belle équipe. En gros, on est tous en mode auberge espagnol. Le ménage et la bouffe à faire en moins. Sea, kite & sun. Chill au paradis. Avec les plus motivés, on a quand même réussi à sortir un peu de notre train train merveilleux.

Un déjeuner à l’hôtel Badamera, ou comment se remettre d’un lendemain de cuite de la meilleure façon (misoatra fety Malagasy…) : buffet d’entrées digne des grands, une suite largement à la hauteur et un café /tarte au citron pour terminer. Le tout accompagné d’une bonne vibes locale. Un groupe mixant musique traditionnelle Malagasy et reggae. Le bonheur.

Manque peut être le coucher de soleil sur Le plage ..? Ah oui. Ça aussi ca faisait partie du programme

Les sorties s’enchaînent aussi, sortie by night pour tout le monde a Diego avec un épique trajet en Peugeot 404 pick up. Il ne manquait plus que la boule à facette. Suivi de la fameuse fête locale au village des pêcheurs dont les photos ne peuvent dignement pas être mise en ligne

Lendemain de nuit agitée à Sakalava, les conditions météo ne nous ont ensuite pas gâté pour prendre la décision de faire l’excursion sur la mer d’émeraude. Les abandons se succèdent, le vent ne faibli pas et le ciel reste menaçant, mais les 5 derniers survivants prenons notre courage à deux mains. Nous avons cru en notre bonne étoile, et on aura eu raison. Embarquement depuis le petit port de pêcheur de Ramena. Après un traversée légèrement mouvementée et humide, la magie opère de nouveau avec la découverte d’une île quasi déserte aux sables blancs au beau milieu d’une mer d’une transparence incroyable – ya, ya, la mer d’émeraude, vous voyez le genre ? Les organisateurs nous proposent de participer à la chasse sous marine pour notre déjeuner. La belle idée. Ça finit en sieste sur le bateau pour éviter le mal de mer. Bonne étoile oui, mais faut pas trop en demander non plus. Un déjeuner et une sieste sur la plage plus tard, les marins d’eau douce que nous sommes reprenons place dans notre embarcation. Bien calée dans le fond du bateau (merci Matthieu pour le conseil avisé!) je reste au sec jusqu’à l’arrivée, protégée par mes camarades porteurs de bâches.

Niveau Kitsurf, je finis par progresser !! Après le deuxième cours, j’ai le droit de prendre mon indépendance et après la quatrième sortie, je tente même de prendre mon envol, avec plus ou moins de succès mais ça n’a aucune importance, c’est carrément le pied !

La baie de Sakalava, c’est ça, mais bien plus encore. Au delà de toutes les descriptions factuelles, il y a vraiment eu une ambiance particulière. Un stop dans le temps. Je devais rester 6 nuits sur place, on a rallongé d’une et on aurait pu faire encore plus. Je ne pense pas pouvoir donner un ordre de préférence à tout ce que je vis. Chaque moment et chaque séjour est particulier. Celui-ci en est encore un. On a clairement tous quitté le cœur lourd, cette joyeuse colonie de vacances, se promettant de se revoir au plus tôt et si possible au même endroit. C’est utopiste peut être. Mais tout est possible. En tout cas, ces moments font du bien. La raison du voyage.

À très bientôt les amis. Banana Team !!!

Infos utiles :

Le lodge KiteParadise Madagascar

École de kite Kite Alize

3 réponses à « Sakalava Paradise »

  1. Merci pour ton post, justement je pense à faire quelque chose pareil… un jour, pas loin j’espère! Kite à Sakalava + visiter le nord de Mada un peu. Merciiii et je te suive. L’Ocean Indien à l’Afrique est mon coin préferé. Carles (Barcelona)

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    1. Merci pour ton commentaire. Un bonheur d’avoir visité ces endroits. Je prévois de retourner à Madagascar. Je ne sais pas encore quand mais c’est sur. Et l’endroit pour le kite est parfait. N’hésites pas à t’adresser à eux !

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